Monday 7 December 2009

Sarko victime de la mésente cordiale

Qu’est-ce qu’ils peuvent être pénibles ces Anglais !

Ils ont décidé de bouder le grand Sarko qui avait prévu de faire une visite éclair à Londres cette semaine. Après tout, avec la livre où elle est, c’est vraiment le moment de faire ses courses de Noël à Regent Street ou Piccadilly.

Et les Anglais ont dit ‘non’. Il paraît qu’ils ne sont pas contents, eh non, pas contents du tout, des propos de Sarko au sujet de la victoire française sur le système financier ‘anglo-saxon’, suite à la nomination de Michel Barnier comme nouveau Commissaire européenne.

‘Si c’est comme ça,’ semblent dire ces gens si mal-élevés de Downing Street, ‘vous ne viendrez pas prendre votre tasse de thé et vos scones avec notre Gordon national.’

Evidemment, tout haut ils l’ont exprimé autrement : ils ont eu la fausse délicatesse de chercher comme excuse l’emploi de temps prime-ministériel surchargé. En fait, c'est en rajouter puisque personne n'est dupe d'un tel prétexte : pour Sarko-le-Grand, on trouve toujours un créneau dans un agenda, surchargé ou non.

Hélas, on ne peut conclure que c’est encore une triste page de l’histoire de la mésentente cordiale qui tourne.

Sarko est contraint à abandonner son projet de visite à Londres et devra se contenter de voir le Président du Bénin à la place. Triste sort. Cela me fait penser à un vieux couplet du temps des esclavagistes :


Beware, beware the Bight of Benin:
One comes out where fifty went in

(Attention, attention à la Baie du Bénin : un seul revient où cinquante sont entrés).

Et le plus triste ? Il ne s’agit même pas d’un anglais qui tourne le dos ainsi à Sarko. Gordon Brown est Ecossais. Et si même les Ecossais, avec leur ‘Auld Alliance’, leur vieille alliance avec la France (et contre l’Angleterre) ne veulent pas de Sarko, on sent que les choses sont descendus bien bas, bien bas.

Que faut-il pour sortir de cette impasse ? J’ai du mal à voir la solution. Ce n’est évidemment pas par un manque de charme côté français qu’on puisse expliquer ce petit contretemps : après tout, que peut on imaginer au monde de plus séduisant que notre cher Président ?

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