Friday 12 February 2010

C'est parti pour un autre grand tournoi

L’année se décompose en moments charnières. Un s’est produit hier quand, sans partir tôt, j’ai quitté le bureau sous la lumière du jour pour la première fois depuis l’automne.

Mais un autre moment que j’attends avec impatience tous les ans depuis Noël c’est le début du Tournoi des Six Nations, qui a eu lieu le weekend dernier. C’est la grande compétition du rugby international, bien plus importante que la Coupe du Monde, et si elle produit souvent d'autres matchs passionnants et pleins de tension, celui qui compte le plus pendant ces six semaines magnifiques, s’est le clash Angleterre-France. Ou France-Angleterre, à Paris, comme ce sera le cas cette année.

Ce sera d’ailleurs le tout dernier match, dans la soirée du 20 mars. J'ai donc encore cinq semaines entières pour cultiver ma hantise. L’année dernière c’était à Twickenham. J’étais dans les tribunes et j’ai donc vu l’Angleterre marquer son premier essai dans la deuxième minute, le début de ce qui est devenu plutôt une déroute qu’une défaite pour la France.

Les Bleus auront-ils leur revanche cette année ?

Qui le sait ? Samedi dernier, l’Angleterre a gagné son premier match, contre le Pays de Galles, mais n’a eu que 13 points d’avance, en ayant marqué 17 pendant la suspension d’un joueur gallois. Bon signe pour eux qu’ils ont su profiter de leur surnombre contre une équipe réduite à quatorze pendant dix minutes ; mais auraient-ils trouvé un autre chemin vers la victoire sans ce don de la part de leurs adversaires ?

Quant à la France, c’est toujours l’équipe la plus intéressante du Championnat : on ne sait jamais quelle équipe se présentera sur le terrain, même s’il s’agit des mêmes quinze joueurs. Dimanche dernier, contre l’Ecosse, nous avons vu une équipe majestueuse en première mi-temps ; en deuxième elle a fait un match nul avec l’Ecosse en 40 minutes sans grande magie, sortant gagnant du terrain grâce uniquement à leur prestation antérieure.

Que feront-ils s’ils sont obligés à jouer vraiment pendant 80 minutes ?

Toutes les questions demeurent sans réponse pour l’instant. Les cinq semaines qui viennent amèneront des éléments. Et le 20 mars, nous aurons la réponse définitive.

C’est tout le plaisir de ce grand tournoi. Un long parcours plein de surprises et de leçons. Et à la fin un grand affrontement historique. Qui aura lieu, d’ailleurs, la veille du printemps et une semaine avant le passage à l’heure d’été.

Une autre charnière. Et un autre passage vers le bonheur. Quelque soit le résultat sur le terrain.

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