Monday 14 September 2009

Arithmétique du bonheur

Deux articles du Monde m’ont paru particulièrement intéressants, surtout par leur proximité.

L’un parlait du décalage entre la fin de la crise économique et la perception des français de n’en être pas encore vraiment sortis. Quels ingrats. Malgré tout ce que fait le grand Sarko pour les rendre joyeux, ils persistent à être malheureux. Quelle honte.

L’autre parlait d’une proposition française de changer le moyen de mesurer la prospérité.

Or être cynique c’est connaître le prix de tout, et la valeur de rien. C’est un reproche que je veux surtout éviter. Je ne fais donc aucun rapprochement entre ces deux articles. Cependant, je ne peux pas m’empêcher de réfléchir au bon vieux temps où chez nous, sur notre petite île, gouvernait la grande Maggie, Thatcher la glorieuse. Sous son règne bénéfique, il a fallu changer 24 fois la façon de mesurer le chômage. Sur ces 24 changements, il n’y en que quatre qui ont donné une augmentation du total de chômeurs.

C’est étonnant, n’est-ce pas ? Mais c’est l’illustration parfaite d’une grande vérité statistique. La probabilité de n’avoir que quatre fois sur 24 le même résultat, sur deux possibles, est de moins de 8 sur 10 000. Vous vous imaginez ? Vous voyez que tout résultat, aussi improbable qu’il puisse être, peut se produire par le pur effet du hasard.

N’excluons donc pas la possibilité qu’une nouvelle définition de la prospérité ne puisse donner à tous les français le sentiment d’être riches, et donc les réconcilier avec un président de taille qui met chaque centimètre de son être au service de son peuple.

2 comments:

  1. Encore éclairé David,

    Je crois fermement aux niveaux indicateurs du bien-être exposés dans les échos il ya quelques jours, en lieu et place du PIB.
    Ce n'est qu'unue question de temps...

    Par ailleurs je conseille aux managers la lecture du livre de Christine Antunes et Christophe Korda "mais qu'est-ce qu'ils attendent pour déployer ma stratégie" (édition DUNOD).
    Tout est dit dans le titre...

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  2. C’est vrai que le PIB ne nous dit pas grand chose.

    Quant à ‘mais qu’est-ce qu’ils attendent pour déployer ma stratégie’, j’ai une autre approche : je ne leur donne pas le temps d’attendre pour la déployer, et de toute façon j’en trouve une autre tout de suite après pour qu’ils n’aient pas le temps de s’habituer à la première.

    Comme ça, ils s’ennuient moins.

    A plus

    David

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