La France, pays que j’ai eu le malheur de quitter il y a quinze mois, est un pays de privilégiés.
Je l’ai constaté lors d’une visite récente, au cours de laquelle j’ai appris ce qui se passe par rapport à la taxe carbone. Je ne dirai rien sur les détails de la proposition, qui ne font pas l’unanimité des avis – loin s’en faut – car ce qui m’intéresse dans cette mesure c’est plutôt ce qu’elle nous montre de l’attitude du tout petit Président de cette grande République par rapport aux engagements. En en mot – Sarkozy les tient. Cette taxe, il l’avait promise ; il va la livrer. C’était d’ailleurs une promesse non tenue de son prédécesseur Chirac ; lui il la tiendra.
Mais si la droite française tient les promesses, la gauche remplit les attentes. Les Socialistes ont failli nous décevoir, en faisant une université d’été quasiment sans controverse. Mais depuis leur retour, chacun des dirigeants a retrouvé tout le venin qu’il réserve pour chacun des autres. Nous sommes tous soulagés – la nature reprend ses droits. Et la nature du parti socialiste est celle d’un parti qui trouve son compte en opposition, qui a compris que s’unifier amènerait le risque de gagner des élections et donc de faire passer au pouvoir l’un des leurs, ce qui priverait tous les autres d’y parvenir – et comme tout le monde sait, il est pire de subir le triomphe d’un rival que la victoire d’un adversaire.
Par contraste, en Angleterre il n’y a que déception. Nous avons tous espéré beaucoup de Gordon Brown. Notre premier souhait était qu’il ne soit pas Tony Blair. C’est le seul qui ait été exaucé. Il s’est avéré piètre communicateur, indécisif, toujours à la recherche de solutions minimales. Par conséquent, lorsqu’il fait bien, c’est souvent sous la contrainte de l’opinion publique et donc tout l’avantage de la réussite de ses mesures profite plutôt à ceux qui l’ont forcé à les adopter qu’à lui.
Résultat des courses : David Cameron du Parti Conservateur passera aux élections législatives de l’année prochaine. Il n’a pas encore eu l’occasion de bien décevoir, mais tous les signes sont bons : on s’attend de lui une déception tout aussi éclatante que celle que nous a donné le brave Gordon.
Le contraste entre la France et l’Angleterre ne pourrait donc être plus frappant. Dans la terre promise de l’Hexagone, on tient ses engagements. En perfide Albion, par contre, c’est la déception perpétuelle, très bien assortie à notre bruine et nos brumes.
Voilà sans doute pourquoi les Français sont si heureux de leurs hommes politiques. Et voilà pourquoi on rouspète si peu en France.
Valencian floods: the ugly
3 weeks ago
Salut David !
ReplyDeleteExcellent ton blog: j'adore !
Toujours aussi surprenant la vision des étrangers "pardon David" sur la France.
Sarko nous tient peut-être, mais tout le monde râle, tout le monde veut des dérogations.
Ok je suis mal placer pour dire qu'il faut payer, mais le Français n'est pas prêt de comprendre que pour faire bouger la France, il doit commencer par lui-même (et je me mets dedans...)
PAr ailleurs: tu lis toujours ton mail sous wanadoo.fr, alors fais un tour stp, sinon donnes moi ton nouveau stp.
A bientôt.
Etienne.
Etienne.