Saturday 3 October 2009

L'Irlande décide

L’Irlande vote!

Il faut dire que ce n’est pas très passionnant comme titre. Après tout, quand est-ce qu’ils ne votent pas, ces Irlandais ? Maîtres de la parole, avec des écrivains, des poètes, des dramaturges de tout premier ordre, si on peut leur reprocher un tout minime défaut, c’est peut-être d'en faire un usage un tout petit peu excessif.

Il paraît que c’est un défaut qui les marque également en politique, où on n’arrête pas de les consulter. Et le pire est que nous autres, 497 millions de citoyens non-Irlandais de l’Union, continuons à les écouter, inquiets et incertains. Notre sort en tant qu’Union dépend de ces trois millions auxquels il faut toujours poser la question deux fois pour qu’ils trouvent la bonne réponse.

Le pire ? S’ils répondent enfin ‘oui’ il faudra attendre la réponse des Tchèques. Dix millions qui tiendront à leur tour le destin de l’Europe entre leurs mains. Et s’ils ne se décident pas vite, les Conservateurs seront à nouveau au pouvoir en Grande Bretagne, et ils ont promis un référendum ici. 500 millions attendront l’avis de 60.

C’est une position intenable. Nous avons très besoin du traité de Lisbonne, ou encore mieux d’une vraie constitution qui mette fin à cette farce de l’unanimité où un seul pays – ou un pays après l’autre, à tour de rôle – peut remettre en question l’avenir de tous les autres. Quel dommage que Giscard d’Estaing, grand amateur de princesses, se soit montré si amateur tout court en question de construction de Constitution.

Le traité de Lisbonne nous permettra de prendre un nouveau pas vers une véritable structure. Du moins si les Irlandais ont vraiment dit oui, comme les premières informations semblent indiquer. Et les Tchèques ne se font pas trop attendre.

Mais si on y arrive, un jour, à une vraie Constitution, je voudrais proposer d’ores et déjà, un amendement important. Le nombre de votes devra toujours correspondre au nombre d’états membres, plus un.

Chaque pays aurait un vote.

Et l’Irlande en aurait un deuxième pour corriger la mauvaise réponse donnée par le premier.

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