Thursday, 8 October 2009

Rien ne vaut la sincérité

Nous vivons des moments curieux en Angleterre. Nous avons un gouvernement qui n’a pas trop mal géré la crise : nous nous en sortons petit à petit, au prix d’une dette publique faramineuse, mais en ménageant un peu la croissance du chômage et de la misère.

Le NHS, malgré ses problèmes, se porte bien mieux que depuis des décennies, et j'en suis particulièrement conscient, ayant travaillé dans ce domaine depuis 25 ans.

Même pour l’éducation où il me semblait que le gouvernement n’avait pas eu de succès particulier, une étude récente faite pour le gouvernement écossais montre qu’en terme de réussite scolaire, l’Angleterre progresse fortement depuis dix ans tandis que l’Ecosse peine un peu.

Donc des succès certains et concrets.

Et pourtant l’électorat s’apprête à se débarrasser du pauvre Gordon Brown. La raison ? Son manque de sincérité, sa poursuite interminable de petites victoires en relations publiques. Et on veut le remplacer par qui ? Par David Cameron qui est un professionnel des relations publiques.

Et pourtant Cameron et son parti Conservateur a décidé de faire preuve, cette semaine, lors du congrès du parti, d’une sincérité toute neuve. Ils ont étalé un programme d’économies, de réductions de droits, d’augmentation d’impôts. Ils ont même annoncé leur souhait d’augmenter d’un an l’âge de la retraite.

C’est curieux, n’est-ce pas ? Ces experts des relations publiques ont annoncé un programme complètement négatif.

Quelle belle ironie si un gouvernement auquel on reproche le manque de sincérité profitait de l'excès de sincérité de la part de l’opposition.

No comments:

Post a Comment