Tuesday 26 January 2010

L'entente cordiale, les romans d'aventures et Alex Rowe

Quel bel exemple de l’entente cordiale que celui d’Alex Rowe. Né il y a 43 ans au Gloucestershire, beau comté de l’ouest de l’Angleterre, il incarne à lui seul les avantages des relatons anglo-françaises (ou faut-il dire franco-anglaises ?).

Aujourd’hui, Alex Rowe est un vétéran de la légion étrangère, adjudant-chef avec 23 ans de carrière qui l’ont amené au Golfe, en ex-Yougoslavie et en Afghanistan. Il a donné maintes fois des preuves frappantes de son courage – sa mère dit qu’il est ‘incroyablement courageux, à tel point qu’on peut le considérer comme proche de la stupidité’. Quatre fois ces exploits lui ont valu des honneurs ; le plus beau, à mon avis, était le moment où il a traversé une place sous le feu pour secourir une femme restée bloquée avec son bébé.

Il s’est encore dépassé en Afghanistan et doit, par conséquent, être reçu à la légion étrangère cet été.

Le plus beau de cette histoire ? L’armée britannique, dans laquelle son frère est soldat au génie, l’a refusé quand il avait dix-huit ans, pour cause d’une rétine détachée. Ces problèmes de vue n’ont pas empêché à l’armée française de faire de lui un excellent franc-tireur, paraît-il.

On peut tirer plusieurs conclusions de cette histoire. Une, peut-être trop mesquine même pour moi, serait que même les rejetons de l’armée britannique brillent dans une tenue française.

La version que je préfère est celle selon laquelle l’armée française n’a pas perdu sa capacité de faire des soldats exceptionnels, quel que soit la qualité des matériaux à sa disposition ou leur pays d’origine.

En plus, Monsieur Rowe prolonge une belle tradition, de soldats anglais dans la légion étrangère, célébrée entre autres par le roman de P C Wren, Beau Geste (à prononcer à l’anglaise – beu jest). C’est la légion étrangère qui permet au protagoniste de regagner son honneur et prouver son courage. Il faut avouer qu’il le fait un peu aux dépens des sujets arabes de la France, mais on ne peut pas tout avoir dans un roman d’aventure, après tout.

En tout cas, Alex Rowe nous en a donné un nouveau, bien beau, et qui ne souffre en rien du fait d’être vrai.

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