Wednesday 25 November 2009

Manchester, la vraie, et les miracles du foot

Dans dix jours j’assisterai pour la première fois de ma vie à un match de foot professionnel. C’est quelque chose que j’ai évitée depuis 56 ans, mais on n’est jamais à l’abri de nouvelles expériences. Surtout quand on a un excellent ami qui, en s’approchant de la soixantaine, a décidé contre toute évidence antérieure, qu’il est fanatique du foot. Et, en plus, fanatique de Manchester City, malgré ses origines irlandaises.

J’ai bien dit ‘Manchester City’. C’est l’autre équipe de Manchester. Ou, plutôt, Manchester United est l’autre équipe. Depuis quelques mois, City réclame pour lui seul le statut de ‘cœur de la ville’. Cela rend furieux Alex Ferguson, l’entraîneur mythique de Manchester United, l’autre équipe, qui évolue en banlieue (quartier de Trafford). Plus cela embête Ferguson, plus City le répète.

L’ami en question m’a invité à aller voir City jouer contre Chelsea. Ça va être sans doute magnifique, une rencontre entre géants du foot anglais. Du côté City, nous verrons des joueurs dont la consonance du nom trahit les racines profondes dans la ville : Roque Santa Cruz, Nigel de Jong et, bien sûr, Carlos Tevez. Du côté Chelsea, il y aura de grands Londoniens tels que Salomon Kalou, Florent Malouda et Nicolas Anelka. L’équipe de Roman Abramovich fera face à celle de Khaldoon Al Mubarak pour créer un grand festival du sport anglais.

Evidemment, ce que je recherche le plus dans ce match c’est le côté surnaturel. J’ai compris que de temps en temps il se passe des incidents miraculeux sur la pelouse. En 1986, nous avons vu la première intervention de la main de Dieu dans un match international, quand un Saint moderne, Diego Maradona, a poussé de la main la balle au fond du filet anglais en quart de finale de coupe du monde ; et la semaine dernière, c’était la main de Dieu numéro 2, celle de Thierry Henry qui a assuré que la France, plutôt que l’Irlande, participerait à l’édition 2009 de la coupe en Afrique du Sud.

En fait, ce n’est pas ces mains que je trouve miraculeuses. C’est plutôt le miracle des yeux qui me laisse bouche bée. Je ne sais pas où ils les ont, les arbitres, leurs yeux, mais ce n’est certainement pas en face des trous.

Moi j’ai toujours préféré le rugby. Qu’est ce qui empêche le foot de faire comme le rugby et faire appel à la technologie, c’est-à-dire la télé, pour suppléer au sens défaillants des arbitres ? Cela me reste incompréhensible.

Mais je suis sûr que malgré tout cela je vais me régaler le 5 décembre, au City of Manchester Stadium (vous voyez ? ‘City of Manchester’ ? On se distingue bien des banlieusards de ‘Old Trafford’). Je vous tiendrai au courant.

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