Monday, 2 November 2009

Mesrine : anniversaire troublant

Aujourd’hui, il y a trente ans, Jacques Mesrine est mort. La police qui l’attendait à la porte de Clignancourt, a criblé sa voiture de coups de feu, abattant ainsi celui qui était devenu l’ennemi public numéro 1 de la France. De cette façon, ils débarrassaient la France d’un grand problème mais en créaient un autre, d’ordre moral, pour ceux comme moi qui sont foncièrement opposé à la peine de mort.

Malgré les films qui ont voulu faire de Mesrine une sorte de Robin des Bois moderne, il n’était au fond qu’un truand capable d’une grande brutalité, voire d’une cruauté étonnante. Evidemment, le Robin des Bois historique n’était peut-être pas mieux que Mesrine, mais Robin avait au moins le mérite de ne pas avoir sans doute existé, tandis que Mesrine avait le défaut d’une existence à laquelle l’action policière avait mis fin, à la grande joie de tous ceux qui avait souffert à ses mains.

Car, quoiqu’en dise la police qui a bien sûr toujours tout nié, ce qui s’est passé à la Porte de Clignancourt à 15h15 le 2 novembre 1979 m’a toujours semblé plutôt une exécution qu’une tentative d’arrestation. Et je suis profondément convaincu de l’immoralité de la peine de mort. Et pourtant ce jour là j’ai partagé un sentiment de soulagement avec la plupart des Français.

Mais qu’est-ce nous serions ennuyeux, n’est pas, nous les êtres humains, sans toutes nos contradictions ?

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